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La formule magique des émotions

Alors, non.
Cette formule ne vous rendra pas invincible.
Mais elle va transformer votre rapport au quotidien, tout comme elle a transformé le mien.
Et tout commence par un point qu’on oublie souvent :
nos attentes.
Ce n’est pas la réalité qui nous fait réagir,
mais l’écart entre ce qui se passe… et ce que nous en attendions.
C’est une idée simple,
mais qui touche toutes les sphères de la vie :
  • notre couple,
  • nos enfants,
  • notre travail.
 
Un exemple concret
Un ami m’a parlé d’un restaurant.
Je décide de le tester.
Mais selon ce qu’il m’a dit, mes attentes ne seront pas les mêmes :
  • « Tu vas voir, c’est exceptionnel, le meilleur resto du coin. »
    → Je m’attends donc à une expérience digne d’un 9/10.
  • « Franchement, c’est pas mal, sans plus. »
    → J’imagine quelque chose autour de 5/10.
J’y mange. C’est bon. Un solide 7/10.
Mais mon ressenti émotionnel dépendra surtout de mes attentes initiales :
  • Si j’attendais un 9/10, je serais sans doute un peu déçu.
  • Si j’attendais un 5/10, je serais agréablement surpris.
Ressenti émotionnel = Réalité – Attente
Ce principe simple devient redoutablement puissant dès qu’on l’applique à nos relations, nos choix, nos émotions :
Si j’attends que mon conjoint comprenne mes besoins sans que j’aie à les exprimer.
Si j’espère recevoir de la reconnaissance, sans jamais la demander.
Si je m’impose de réussir dans tous les domaines, sans faiblir.
Si j’imagine que mes enfants traverseront la vie sans encombre.
Si je pense que mes émotions devraient toujours rester sous contrôle.
Et puisque tout semble aller « bien » en apparence… je me demande pourquoi je ne me sens pas heureux.
Ce n’est pas spectaculaire. C’est insidieux.
Ce n’est pas une pensée floue,
c’est une tension physique qui revient, encore et encore.
Ce décalage entre ce que je vis et ce que j’espère, même invisible, nourrit la frustration, la déception et la colère.
Pas parce que la réalité est mauvaise — mais parce qu’elle est différente de ce que j’avais imaginé.
Changer ce que l’on ressent commence par prendre conscience de ce que l’on attend — souvent inconsciemment — d’une situation.
Cela développe la responsabilité émotionnelle.
Et libère de la tentation d’accuser les autres, le passé… ou la vie elle-même.
Car ce que l’on ressent dépend moins de ce qui est… que de ce qui est attendu.
Ce n’est pas “soi” qu’il faut changer.
C’est la façon dont on regarde ce que l’on vit.